Contexte
Dès qu’il s’agit de travailler à plusieurs, au sein de son organisation ou lors d’échanges avec d’autres personnes, il y a un enjeu : embarquer les parties prenantes !
Une étude de l’institut Gallup (avant COVID) révèle que 6% seulement des français se sentent impliqués dans leur travail et 1 sur 5 se sentent complétement désintéressés. Plus largement, nous avons tous été témoins ou acteurs de projets qui s’essoufflent, patinent et tombent en désuétude avec le temps.
La question de l’engagement devient primordiale, dans tout collectif qui mène un travail commun.
Les sentiments de contribuer et d’adhérer au projet ; de ressentir des affects positifs ; et de développer des compétences et voir l’impact de ses actions sont les 3 dimensions du bien-être au travail que l’on doit chercher à développer jour après jour dans son organisation, pour la renforcer. Ils sont aussi à diffuser largement, pour améliorer l’ensemble des relations partenariales.
C’est l’objectif de cette formation, qui vient à la fois introduire le rôle de « facilitateur » et plus largement des outils pour renforcer l’organisation interne et externe de projets.
À qui s'adresse cette formation ?
Toute personne qui mène un projet entrepreneurial, associatif et/ou de co-construction avec plusieurs partenaires et/ou plusieurs publics.
Aucun
Objectifs de la formation
Développer la coopération pour renforcer son organisation
Programme complet
Thème du Jour 1 Caractériser les ressorts de la coopération
Déterminer un champ de la coopération applicable à sa structure
Votre structure, votre collectif, votre projet est construit dans un écosystème existant : la société, les lois, les règles de votre organisation, les personnes qui prennent les décisions au-dessus de vous (les dirigeants de manière générale), l’histoire …
Cet écosystème vient contraindre votre fonctionnement et la simple volonté de vouloir engager les personnes dans un nouveau mode de pensée ne fonctionne pas toujours. Pire, afficher et avancer des arguments de fonctionnement « collaboratif », « participatif », « coopératif », […] alors que l’écosystème ne le permet pas peut créer des frustrations encore plus grande et nuisible au groupe, aux personnes, aux projets.
Il est donc important de toujours démarrer par évaluer quelle participation ? Pour quel sujet ? Avec quel objectif ?
Adapter sa posture et accompagner celle des autres participants
La coopération au sein d’une équipe ne vient pas naturellement : nous avons été à l’école, nous avons grandi avec des exemples de nos proches au travail dans un système pyramidal, nous vivons dans une démocratie représentative… Tout cela nous forme au fil des années à une posture essentiellement passive dans un projet. Lorsqu’on souhaite mettre en oeuvre un fonctionnement collaboratif, il faut donc prendre le temps de créer de nouvelles habitudes.
Durant la formation, nous allons donc aborder la question de la posture, c’est-à-dire une attitude physique ET sociale, que nous avons dans un groupe. En tant que facilitateur et facilitatrice, nous devons être sans cesse vigilant à notre propre posture mais également à tout mettre en oeuvre pour que les membres du collectif que nous animons adoptent une attitude (posture) de la coopération.
Appréhender les 6 domaines de la facilitation
Que vous suiviez la formation pour monter des projets, pour créer un langage commun au sein de votre organisation, pour découvrir une autre manière de travailler : la facilitation du travail en intelligence collective vous permet d’élaborer votre réflexion collective suivant un chemin sûr pour répondre aux objectifs que vous vous fixez.
Identifier les 4 dimensions de la facilitation
Les dimensions sont les points cardinaux de la facilitation, ce que doit regarder le facilitateur pour s’orienter, et qu’il doit effacer aux yeux du groupe et des participants : ils sont alors entièrement embarquer dans le travail de réflexion, de créativité et de production de solutions nécessaire pour avancer.
Thème du Jour 2 Faciliter les temps de la coopération
Identifier les différentes étapes de mise en œuvre jusqu’à la co-construction du plan d’action
En partant d’un cas concret de votre organisation actuelle, sur la thématique qui émergera de la première journée (quand cela est possible), l’idée est de passer par les étapes de mise en œuvre d’un projet au filtre des 6 domaines de la facilitation en utilisant des outils adaptés à chaque étape. Le processus de création du déroulé et de choix des outils est également une source d’apprentissage et sera librement discuté afin de s’approprier cette manière de gérer les projets et pouvoir adapter aux autres situations qui pourront être évoquées par les participants.
Adapter les outils de coopération suivant les contextes
Les « outils » se sont tous les moyens à notre disposition pour permettre de faire travailler le groupe ensemble. Du plus au moins créatif, la réflexion autour du contexte est primordiale : poser l’objectif, les moyens, le temps, le cadre, les personnes participants et leurs rôles… Sont les étapes préliminaires indispensables au démarrage mais aussi tout au long du processus. Adapter les outils est une vigilance permanente à avoir, car les réflexions peuvent amener à élaborer de nouvelles stratégies en cours de route.
Adapter les outils pour faire participer les parties prenantes à la co-construction
Les parties prenantes sont au cœur de la création d’un processus de facilitation. Dès le départ, la définition de celles-ci est déterminant dans la suite, car permet de définir un domaine d’intervention limité à ce qui est accessible (entre nos mains). L’objectif est là encore de prévenir la frustration d’un travail fourni sur un sujet qui ne dépend pas du pouvoir de décision présent.
Ensuite, il s’agit de s’adapter à la taille du groupe, à l’objectif, au temps disponible pour déterminer quels outils sont à notre disposition. Nous testerons différentes situations, différents outils, en fonction des objectifs du groupe.
Un temps d’analyse des outils, des ressentis, des volontés des participants permettra d’évoquer d’autres outils également. Tous les outils vus et évoqués lors de la formation seront explicités dans le livret de fin de formation.
Thème du Jour 3 Renforcer son organisation : en interne et avec les parties prenantes
Identifier les partenaires et parties-prenantes des projets
Qu’il s’agisse de renforcer son organisation ou de développer un projet, l’analyse de l’écosystème, de ses forces et faiblesses, de ses besoins en compétences, etc. Sont des étapes précieuses pour simplifier le travail collectif par la suite, dans le but d’atteindre l’objectif fixé.
Ce travail d’identification vient encadrer le projet également, fixer des limites, prioriser les sujets et objectifs : qu’est-ce que l’on peut faire là ? Maintenant ? Avec les personnes présentes ou facilement mobilisables ?
Construire de la solidarité interpersonnelle
Remettre l’humain au centre de tout projet et le lien comme « carburant » est la motivation de cette formation. Se connaître, se reconnaître, partager nos valeurs, nos envies, nos objectifs et permettre de créer un environnement propice à la prise de parole à tous niveaux est l’objectif sous-jacent. Car la confiance l’un envers les autres permet un travail collectif plus efficace, qui dépasse les rôles, les pouvoirs, les responsabilités et vient créer du commun partout où il y a travail collectif.
Appliquer les 4 dimensions et les 6 domaines de la facilitation suivant le contexte
Au terme de cette formation, les participants auront acquis de nombreux outils et point de vigilance pour permettre de renforcer son organisation. Par de la mise en situation, chacun sera en mesure de pratiquer les 4 dimensions et les 6 domaines de la facilitation en s’adaptant au contexte qui émerge du groupe.
Modalités et méthodes pédagogiques
La formation se fera essentiellement dans un format actif et participatif, en mettant les stagiaires le plus souvent en situation de mise en pratique. Les apports sous forme expositive viendront alimenter les échanges et réflexions tout au long de la formation.
En alternant les temps en grand groupe, sous-groupes et de mises en situations d’animation, les stagiaires peuvent apprendre, questionner et expérimenter les outils proposés lors de la formation.
Des ressources seront remises aux stagiaires détaillant les éléments vus lors de la formation ainsi que des compléments en fonction des interrogations qui émergent pendant les temps de formation.
Les supports seront essentiellement envoyés par mail.
Modalité d'évaluation
La mise en situation des stagiaires permet, tout au long de la formation, de pouvoir évaluer les apprentissages et les points à revoir. La dernière séance prévoit un temps de retours et d’évaluation des connaissances acquises.
Une évaluation de la satisfaction sera à remplir en ligne à J+1.
Entre 3 à 6 mois après le dernier jour de formation, la formatrice reviendra dans les locaux de la structure afin d’évaluer les acquis et les points toujours en cours d’acquisition.
Un certificat de réalisation sera remis à l’issue de la formation, maximum 15 jours après le dernier jour de formation.
[Cécile, stagiaire en juin 2023] « Expertise sur la démarche de facilitation et sur les outils ; capacité très importante à rebondir en fonction de ce qui se présente dans le groupe. Je recommanderais cette formation car elle permet de prendre du recul sur sa pratique et de découvrir de nouveaux outils. Cette formation permet également d’être mis en situation de pratique directe, de tester de nouvelles techniques dans un cadre bienveillant, ce qui est très appréciable. »
[Bernadette, stagiaire en juin 2023] « Très satisfaite du contenu de la formation, des outils, de l’animation et posture de la formatrice »